Run Rabbit Run Trail : 40 000 $ de primes, ça bouge dans le trail !

Source : vo2.fr
La petite communauté du trail qui est à l’affut de tout s’est interrogée sur la raison du faible nombre de coureurs américains sur l’UTMB.
La raison est simple : deux gros trails vont avoir lieu aux Etats Unis en septembre offrant de substantielles primes : the Run Rabbit Run 100 miles qui a lieu ce week end et l’UROC organisé quant à lui fin septembre.
Si l’une propose 40 000 $ de primes sur la Run Rabbit Run (attention rien à voir avec la chanson de Eminem), l’UROC disputé sur 100 km est doté à hauteur de 20 000 $. Ajouté à cela l’attractivité du Sky Running (Templiers et Cavalls del Vent pour ceux jouant ce challenge Mondial)) et vous comprenez que les coureurs américains préfèrent rester chez eux où ils sont chouchoutés car invités à grands renforts de primes.
A ce jeu, on peut parier sur un glissement médiatique rapide vers ces épreuves qui feront vite leur niche dans le paysage du trail international.
Côté européen, pas de riposte, l’UTMB a décidé de ne pas s’inscrire dans cette ligne.

Sur ce thème, lire l'article de Libération paru dimanche.

http://mobile.liberation.fr/sports/2012/09/12/ultra-trail-du-mont-blancle-business-en-pleine-ascension_845883

Sinon, je crois que pour les courses locales qui se veulent un destin nationale, ça peut être un problème pour attirer les têtes d'affiche mais est ce bien l'esprit des organisateurs. Je pense pas que jeanmiroy se pose ce genre de problème et même est à l'opposé de cela, étant plutôt content de ne pas voir arriver des "pseudo" stars courant le cachet.

Et puis après, il y a la course qui peut s'en foutre complètement, c'est l'UTMB. Il y a peu d'épreuve comme cela, tout sport confondu, où c'est l'épreuve qui fait le vainqueur et non l'inverse. Il y a l'UTMB en trail, le grand prix de monaco et F1, le 100 m au JO, le tour de France en cyclisme,...
Qui se souvient que Panis n'a doublé aucune voiture l'année où il a gagné, que Sastre a gagné le tour car il n'y avait personne.
Ce sont le vainqueur. Même s'il n'y a plus le pro, le vainqueur de l'UTMB sera toujours une légende...et c'est pour cela que les pros continueront à venir, même sans prix

Très intéressant cet article, merci Alex!!!

J'essaie de me mettre dans la peau des meilleurs et je comprends tout à fait que de gagner des paniers garnis ou des paires de chaussure puisse les agacer à la longue.

Quand on sait que certaines petites courses locales sur route donnent des primes assez conséquentes en argent, la frustration de l'élite (eu égard aux sacrifices consentis pour performer) est tout à fait compréhensible.

Pour parler du trail du val de Loue que j'organise avec ma bande de potes, on pourrait tout à fait imaginer échanger les paniers de produits régionaux contre des primes en argent sans que cela ruine notre budget.

Le fameux esprit trail en prendrait un sérieux coup mais, comme le dit Serra avec qui nous avons déjà dialogué sur le sujet, le trail ne pourra pas échapper longtemps encore à l'arrivée des primes (en tout cas si les organisateurs souhaitent attirer des tpetes d'affiche)

Nous concernant à Quingey et pour l'instant, nous préférons remplir notre course et peu importe la "qualité" du plateau présent.....même si la présence de têtes d'affiche fait toujours plaisir

Voilà pour mes pensées du soir.....j'attends vos réactions sur ce sujet!!!!

alexandre a écrit:

Et puis après, il y a la course qui peut s'en foutre complètement, c'est l'UTMB. Il y a peu d'épreuve comme cela, tout sport confondu, où c'est l'épreuve qui fait le vainqueur et non l'inverse. Il y a l'UTMB en trail, le grand prix de monaco et F1, le 100 m au JO, le tour de France en cyclisme,...
Qui se souvient que Panis n'a doublé aucune voiture l'année où il a gagné, que Sastre a gagné le tour car il n'y avait personne.
Ce sont le vainqueur. Même s'il n'y a plus le pro, le vainqueur de l'UTMB sera toujours une légende...et c'est pour cela que les pros continueront à venir, même sans prix

Je pense qu'il est encore un peu tôt pour sacraliser l'UTMB. C'est une épreuve encore jeune et le succès n'est pas forcément éternel. Le fait de proposer 3 courses ne facilite d'ailleurs pas la sacralisation de l'épreuve. Il suffit de faire un sondage dans la rue pour s'en convaincre : la plupart sauront citer le vainqueur du 100 m aux JO, une bonne proportion sauront citer le vainqueur du dernier Tour de France mais combien sauront qui a gagné l'UTMB cette année ?

jeanmiroy a écrit:

Le fameux esprit trail en prendrait un sérieux coup mais, comme le dit Serra avec qui nous avons déjà dialogué sur le sujet, le trail ne pourra pas échapper longtemps encore à l'arrivée des primes (en tout cas si les organisateurs souhaitent attirer des tpetes d'affiche)

Nous concernant à Quingey et pour l'instant, nous préférons remplir notre course et peu importe la "qualité" du plateau présent.....même si la présence de têtes d'affiche fait toujours plaisir

Voilà pour mes pensées du soir.....j'attends vos réactions sur ce sujet!!!!

Jusqu'à la fin des années 1980, il n'y avait quasiment pas de primes à l'arrivée sur les courses sur route locales, voire même nationales, les vainqueurs gagnaient des lots. L'hypocrisie était que sur certaines courses, les meilleurs étaient invités avec primes à l'appui.
Je me rappelle avoir vu le regretté Jacky BOXBERGER revendre la télé qu'il venait de gagner sur le podium (que pouvait-il en faire d'autre d'ailleurs, il en gagnait une chaque week-end ?) et plus récemment, c'est un VTT qu'un coureur que ne citerai pas car encore présent sur nos courses, a revendu aussitôt la remise des prix terminée.
Je n'ai jamais été fervent des primes en argent mais je ne vois vraiment pas comment le trail pourra y échapper.

J'suis bien septique face à ce que tu écris, Jean-Mi !!
Agacer les gens en leur faisant des cadeaux !! ça veux dire quoi, cela !
Moi aussi, je consens pas mal de sacrifice pour organiser et j'en suis pas frustré
Et que dire des moments de vie sportive que l'on offre aux coureurs par nos organisations ? A mon avis, cela dépasse bien des paniers garnis ou des primes !
Croyez vous qu'un Dawa Sherpa, un François Gonon ou un Grégoire Millet viennent chercher des lots ou des primes aux 7 Monts ou sur l'UTTJ ?
Et à nous d'être originaux dans nos cadeaux ! et je vois pas où est le pb si le coureur revend son cadeau s'il en a pas l'utilité ...

Mon bon vieux sam

Je ne cautionne pas du tout les primes en argent et je préfère de loin voir de beaux podiums avec be beaux paniers de produits régionaux. Comme tu le dis, à nous organisateurs de varier notre dotation en podium et d'apporter de l'originalité....

Ma réflexion allait plus dans le sens de ce que dit Serra, à savoir que les grosses courses ne pourront sans doute pas résister longtemps à l'abasnce de primes si elles veulent attirer les meilleurs

En c qu concerne nos "petites" épreuves, nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve mais l'objectif premier reste un accueil convivial et de qualité, et surtout des parcours optimisés au maximum et en toute sécurité

Excuses moi sam si ma raction première t'a un peu heurté

j' avais besoin d' un vtt et d'un téléviseur pas cher pour l'appart de ma fille! j'achète!!! ça fait deux gagnants!

Source VO2.fr :
Le paysage de l’ultra trail va changer et très vite.
Indiana Trail 100 : 25 000 $ offerts en cas de record US des 100 miles
Et ce qui fera changer la discipline, et bien c’est l’attribution des primes qui se généralise.
On l’a vu ce week end avec les 40 000 $ offerts lors du Run Rabbit Run, ce sera de même fin septembre pour l’UROC et début décembre pour l’épreuve de San Francisco où Sylvain Court et Thierry Breuil seront au départ.
Alors que la France reste très très frileuse, cette évolution, elle vient donc des Etats Unis où se multiplient les épreuves annonçant de substantielles primes d’arrivée. Ce qui ne va pas manquer de bouleverser totalement le paysage médiatique de l’ultra trail.
Au point même qu’au Leadville Trail remporté cette année par Thomas Lorblanchet (voir le reportage dans le prochain vo2), l’organisateur de ce vieux trail créé en 1984, pourtant attaché aux racines du trail, envisage même de mettre des billets verts sur la table.
En attendant cette grande classique du trail, en avril prochain aura lieu le Indiana Trail 100 où l’on annonce une prime spéciale de 25 000 $ si le record US des 100 miles est battu soit le temps hallucinant de 12h 44’33. Qui d'autre qu'un Dave Morton, champion du monde des 24 heures, peut battre un tel record ?
Devant cette évolution, un riche débat se tient aux Etats Unis via les sites internet dédiés à l’ultra.
Un débat bien moins polémique et plus constructif qu’en France où les pour et les contre se sont vivement opposés à Chamonix à travers le vieux mythe «esprit trail» qui a du plomb dans l’aile.

Source : http://radioparilly.20minutes-blogs.fr/course_sur_route/
Les organisateurs proposent pour la première fois cette année une grille de primes pour un total de près de 15000 euros. Objectif : obtenir des chronos de meilleur standing.
C’est une petite Révolution culturelle : 14950 euros exactement seront distribués en primes aux cinq premiers hommes et trois premières femmes de chacune des courses de la troisième édition de Run in Lyon le 7 octobre (10km, semi-marathon et marathon).
Les lauréats du marathon empocheront 1500 euros, tandis que 1000 et 750 euros seront attribués aux vainqueurs du 21km et du 10km. Une prime à la performance de 2000 euros sera en outre débloquée en cas de chrono inférieur à 2h15 pour les hommes et 2h30 pour les femmes sur marathon.
C’est peu dire que les deux premières éditions de l’événement lyonnais créé sur les cendres de l’ex-marathon de Lyon avaient été loin de ce niveau (2h30’45’’ pour Jalal en 2010 et 2h23’14’’ pour Ghanmouni en 2011). Après avoir restauré l’image de l’épreuve après le fiasco de l’annulation du marathon de Lyon 2009 et conquis la masse (15000 participants en 2011), les organisateurs s’attachent avec cette nouveauté à dynamiser l’intérêt sportif.
Cette instauration de primes était ardemment souhaitée par la mairie de Lyon, co-organisatrice de Run in Lyon, et le principal sponsor. « J’étais contre car ce n’est pas l’esprit maison, avoue cependant l’organisateur Michel Pakloglou de l’association « Oxygène ». Mais il faut reconnaître que l’on était à la traîne par rapport aux autres marathons comme Reims, Annecy, La Rochelle, etc. On a mis de l’argent pour obtenir des chronos de référence. »
Pour cela, Pakloglou a simplement réaffecté les sommes alloués aux quelques invitations qu’il délivrait les années précédentes (notamment à l’équipe de la Légion étrangère) et « fait des efforts ». « Lorsque la décision a été prise de monter une grille des prix, la crise ne frappait pas si fort, dit-il. Certains sponsors nous font finalement défaut. C’est très dur. »
Il n’écarte pas cependant la possibilité d’une hausse des montants en 2013, les primes offertes cette année étant relativement modestes par rapport à ce qui se pratique ailleurs. « Mais on n’aura jamais un vainqueur en 2h05/2h07, prévient Pakloglou. A ce niveau-là, les prix s’envolent. On ne peut pas lutter. »
A un mois de l’événement, près de 6000 coureurs étaient inscrits. Dont quelques costauds promet l’organisateur : « On aura un plateau supérieur aux années précédentes en dépit de l’absence des coureurs de la Légion étrangère. »

Cet article est intéressant car il démontre que ce souvent les collectivités locales (la mairie de Lyon dans cet exemple) qui soutiennent l'événement qui réclament l'instauration des primes pour avoir un beau plateau et donc une épreuve plus prestigieuse et que ce n'est pas forcément le souhait des organisateurs mais comment se passer des subventions pour organiser une telle épreuve ?

40000 dollars, ça fait combien de bouteilles d'ortillette ça ??

Dis Tiennou, combien tu veux en prime pour venir nous voir les mercredi à l'entrainement des 7 Monts !
Au fait, reçois tu mes mails ?