Retour sur les 20 Km de PARIS ce dimanche 14 Octobre. Pour une fois je vais parler d’une course sur route.
Eh oui j’ai été infidèle à DOLE ce week-end pour participer au 20 Km de PARIS… je n’ai pu résister à l’appel de la grande dame de fer.
Départ pour PARIS samedi midi en minibus, accompagné par 5 camarades, pour le retrait des dossards.
Arrivée au TROCADERO vers 17H à cause de la pluie battante depuis AUXERRE et des magnifiques bouchons aux portes de PARIS. Petit tour du village et des exposants, collecte d’échantillons, et prospectus, dégustation de jus de fruits, chocolat chaud et autres produits. Perception des dossards, bon de retrait et pièces d’identité en main pour retirer le fameux sésame. Remise du dossard, du petit sac de bienvenue et du maillot de la course.
Ca y est on est prêt … départ pour Meaux, chez les parents d’un des camarades pour une bonne PASTA-POULET PARTY … puis un bon petit dodo histoire de récupérer un peu du trajet.
Réveil 6H , bon petit déjeuné, gâteau énergétique (recette trouvée sur le forum), jus d’orange, compote. Habillage en tenue de course, plus le survêtement car il ne fait pas chaud dehors. Départ 7H direction la capitale … la pression monte. Dehors il y a un brouillard à couper au couteau, il y a plu toute la nuit, mais on ne voit pas les nuages, on sait pas le temps qu’il va faire.
Arrivée au pied de la tour EIFFEL à 8H, le jour est levée, la grande dame à la tête dans les nuage, le plafond est bas et le ciel est assez chargé, mais pas de pluie à l’horizon. Les structures finales sont mises en place, des centaines de barrières sont installées sur le pont de IENA pour les sasses de départs et la ligne d’arrivée. Les coureurs commencent à arriver vêtu de vieux habits et de sacs poubelles. La sécurité se met en place, composition des binômes de la sécurité civile, attribution des emplacements, et perception des brancards. Tout ce mets doucement en place sous la houlette des militaires de l’armée de l’air qui organise la manifestation.
9H le pont est ouvert au publique, les coureurs commence à se masser sur la ligne de départ du 4ème sasse.
9H45 Les départs se font en quatre vagues successives. D’abord l’élite, puis les personnes handicapées, ou en Joëlette, les dossards partenaires, dont j’avais l’immense chance de faire partie. Les sacs poubelles et les vieux habits commencent à voler vers les côtés. 10H le départ des 22000 et des poussières concurrents … la pluie commence à montrer le bout de son nez, puis elle redouble, et nous accompagneras jusqu’à la fin …
C’est parti pour 20 km, malgré la pluie les trottoirs sont remplis de monde, le public cris, applaudis , encourage. 1ère grimpette d’une trentaine de mètres sur les premiers kilomètres, petit dénivelé qui éclaircie un peu la foule, le peloton s’étire, direction le bois de Boulogne par une grande ligne droite en descente, premier ravito au cinquième kilomètre , malgré les dizaines de poubelles à leur disposition, les gens jettent les gobelets par terre … , traversée du bois sur 3 kilomètres pour longer l’hippodrome, on croise des cyclistes et des jogger, on enchaine routes et secteurs pavés, très désagréables et très glissants avec la pluie, 8ème kilomètre, retour à la civilisation, on retrouve la ville et ces immeubles, le meneur d’allure à 1H40 s’approche de plus en plus, je l’avais en point de mire depuis le début, mais la forme arrive, les jambes sont au rendez-vous, le cardio ne s’emballe pas. J’étais parti pour 1H45, le moral est donc au top, 9ème Kilomètre, je rattrape le meneur, je me cale avec le groupe, j’arrive au 10 en 49 min, je me sent en pleine forme au second ravito , j’accélère est quitte le meneur d’allure . La pluie redouble, mais il y a toujours autant de monde dans les rues.
Les premiers coureurs à bout de souffle commencent à marcher sur les côtés, on arrive au 11ème kilomètre, descente sur les quais de Seine, la grande dame réapparait, elle a la tête toujours dans les nuages. On a l’impression qu’elle est en construction…
Elle ne nous quittera plus jusqu’au 14ème kilomètre où nous la dépassons et lui tournons le dos, j’aperçois au bord de la route des coureurs évacués en brancard …. Les ponts et les tunnels s’enchainent, la foule est massée au-dessus des ponts et dans les tunnels, chaque passage est ponctué par un orchestre. La lumière orange des tunnels donne un teint blafard au public, on a l’impression de voir des zombies … les applaudissements redoublent ainsi que les encouragements, ça fait du bien au moral. Petite surprise entre le 15ème et 16ème kilomètre, une personne âgée s’est engagé en voiture on ne sait comment sur le parcours, petite frayeur car elle semblait paniquée et désorientée au milieu du peloton… elle finit par comprendre qu’elle n’était pas vraiment à sa place et sorti du circuit.
Kilomètre 17 traversée de la Seine changement de rive , retour en arrière direction la tour Eiffel pour l’arrivée. J’ai un caisse d’enfer, les jambes sont toujours au rendez-vous et le cardio est bas, j’ai même des doute sur son bon fonctionnement, je décide donc de relancer pour les derniers kilomètres, les premiers panneaux triangulaire jaune fluo « La santé avant la performance » font leurs apparition au bord de la route . Malgré cela le nombre de concurrents aux abois en train de marcher ne cesse d’augmenter, la sécurité civile évacue encore des concurrents avec des couvertures de survie sur les épaules, quel dommage d’arriver dans un tel état si proche de l’arrivée.
De mon côté tout va bien, j’arrive au 18, je sens que j’en ai encore sous le pied j’accélère pour les derniers kilomètres, les rues se resserrent , le peloton devient plus compact, j’aperçois le portique rouge du dernier kilomètre, l’arrivée et proche…. J’accélère.
1H36, je franchis l’arrivée, tout va très vite , perception de bouteilles d’eau , du petit sac de ravito, de la médaille et dispersion … Un brouillard se dégage des coureurs tant il fait froid et humide.
Une sensation étrange m’envahie, la course tant attendue est déjà terminée, j’en ai encore sous le pied, je commence à refaire la course, « j’aurai du relancer plus tôt », « j’aurai pu tenter le 1H30 » et si et si et si … le froid me rappel soudain à la réalité, il faut vite retourner au bus car en quelques minutes je me suis refroidi et commence à greloter.
Très belle expérience à vivre, mais en discutant avec mes collègues, j’ai vu que l’ambiance n’était pas la même entre les coureurs avant le 1H40 et ceux qui courent pour le 2H00. J’ai essayé de dialoguer tout le long avec plusieurs concurrents, personne ne répond, personne n’applaudi les orchestres au bord de la route, personne n’encourage les bénévoles qui poussent les Joëlettes, ou les coureurs aveugles, ils ont dû me prendre pour un extraterrestre, avec mes encouragements, mes chants et mes applaudissements … m’en fout, connaissait personne .
PARIS , rendez-vous surement dans 2 ans pour la 40ème édition.