Avant La 6000D à la Plagne. Benay dynamite le TNT

Christophe Benay s’élancera samedi matin pour 5h40 de course minimum / Archives Philippe Trias

À l’assaut de la 6000D ce week-end, le Dolois se rapproche des sommets du TNT

son truc a lui, c’est grimper. Alors forcément, la 6000D de samedi à La Plagne s’annonce comme une vraie partie de plaisir pour ce coureur de l’extrême. Les 60 km de course et 4 000 m de dénivelé de la course des géants devraient donc régaler Christophe Benay.

Après un début de saison plus que positif, le Jurassien est actuellement 3 e au scratch du Trail National Tour, dont la 6000D fait partie, et premier des vétérans. Des performances venant récompenser un travail de longue haleine. « Cette année, je me suis bien préparé, avec de grosses séances de dénivelé. J’ai décidé d’être plus sage. A mon âge, 44 ans, j’ai besoin de plus de temps pour me préparer et récupérer. J’ai donc décidé de faire moins de courses durant la saison. Et aujourd’hui, tous les voyants sont au vert », confie le traileur. Ralenti la saison l’année dernière par une blessure, le Dolois a pris les choses en mains : « Maintenant, je prends les courses les unes après les autres. Et je les apprécie, d’autant plus que c’est beaucoup plus plaisant de ne pas être blessé et de pouvoir courir 50 km avec des sensations. C’est important d’allier le plaisir et la performance. »

Deux notions qui, pour lui, font la paire. Amoureux de la nature, le coureur se ravit des opportunités qu’offrent les trails : « Quand on n’est pas encore dans le rouge, on est vraiment à l’écoute, on peut profiter au max de la région. Sur un trail de montagne comme celui-ci, je vais m’amuser. » Mais attention, l’homme n’est pas là pour faire du tourisme. Compétiteur dans l’âme, il sait ce qu’il veut. « Faire un sommet, une montée très technique, ça me plaît. Et la compétition aussi. J’aime les chronos, la rigueur dans la préparation, le tout mêlé à cette forme de liberté en courant dans la nature », explique Christophe. Habitué à être parmi les meilleurs, il sait « se hisser au niveau ». Samedi, il lui faudra être « super-costaud. Le plateau va être énorme ». Si sur ce genre de course, la compétition fait rage, les coureurs sont rarement seuls. Une physionomie très appréciée par le Jurassien : « Cela apporte un aspect tactique très intéressant, ça donne un plus à la course. Devant ça va très vite, c’est très dense, alors côtoyer ces mecs-là, c’est stimulant. »

Après la 6000D, le traileur a programmé du repos pour le mois d’août avant de se relancer dans la préparation dans l’optique de la dernière grosse échéance de la saison : la grande course des Templiers en octobre. Ultime épreuve du TNT, comptant double, c’est « la course « incontournable ». Et après un abandon l’an passé, le Dolois aura certainement soif de revanche.