la recherche des sommets

je me pose la question : pourquoi les traileurs recherchent toujours à monter plus haut?

A l'instar des coureurs sur route, des pistards... qui sont attirés par les sommets de performances chronomètriques, le coureur tout terrain a une attirance irrésistible pour l'altitude : toujours plus haut et toujours plus long...
Même moi qui avalais des kilomètres plats sur les rives du doubs , par le passé, pour préparer mes marathons, je ne peux plus faire un footing sans bifurquer à la moindre bosse .....

Attrait du sommet pour une impression de domination du monde? ambition? ou refus d'être soumis, commandé, dirigé?

Toujours plus prêt du ciel comme pour rechercher un peu plus d'air? oppression?Liberté? Solitude? ermitisme?

La tête dans les nuages ? pour mieux rêver? Pour oublier?

Encore plus haut : pour voir plus loin et surtout à 360°? Peur du présent? besoin de savoir ce que le futur sera?

très très haut pour se rapprocher de quelqu'un qui a disparu et qui nous manque plus que tout?

Ou comme beaucoup de coureurs qui ne se posent pas autant de questions , nous ferons encore 6500 mètres de montée....et de descente, le week end du 9 et 10 juillet, simplement pour voir d'en haut ...les merveilleux paysages de notre Jura natal.....

Lorsque pas à pas je découvre un sentier, une forêt, une combe, je veux m’enivrer des parfums de dame nature, je m'émerveille de tout ce qui m"entoure, je suis toujours bien. Depuis que je cours parmi monts et vallées, j'ai ressenti mille fois le bonheur d'être libre.

Quelle chance j'ai moi de pouvoir courir alors que beaucoup sont brisés par la maladie ou l'absence. Le plaisir des rencontres, les jeux, les défis sont des mes anti-dépresseurs, mon auto-médication.. chacun d'entre vous est une addiction dont je ne voudrais plus me passer, tellement aujourd'hui je vis bien !

Francki, le trail pour moi est une porte vers le plaisir, et je la laisse toujours ouverte pour celui qui me suit ...

Bonnes questions Francky;
moi j'ai un "drame" supplémentaire dont ma femme rafole (non je rigole) c'est que : quand je suis en bas je vois les sommets et je rêve d'y être et lorsque je suis en haut je jubile, je m'émerveille et en même temps je pense à la descente, à vivre le négatif comme une délivrance.
Monter descendre monter descendre.
Durant la montée je vis le présent dans la difficulté bien souvent mais j'attends le sommet comme un aboutissement (mais finalement l'aboutissement EST la montée) et la descente comme un devoir accompli, un retour qui semble dire ça y est je l'ai fait donc je vis.
Mais effectivement , nous ne sommes jamais seul, le trail est un sport solitaire aux allures de collectif.

Salut Francky,

Depuis que j'ai découvert le trail (grâce à LO25), je n'ai plus l'esprit de compétition comme je pouvais l'avoir avant en natation où en triathlon............non cette fois je court pour moi, je compare mes résultats par rapport à moi en non plus par rapport aux autres. Ce qui est grisant dans ce sport, c'est que les repères sont sans cesses chamboulés, les dénivelés, les distances, les conditions météo.....tout ces critères qui bouleversent mes références de trail en trail........le trail s'est aussi et surtout les rencontres, la liberté et la solidarité. Alors si je me sent bien avec les autres traileurs pourquoi ne pas rallonger les distances, les dénivelés pour passer encore plus de temps avec eux.....................vivement l'UTTJ

bouli

le trail est avant tout pour moi LA discipline sportive grâce à laquelle je me sens tout simplement libre: il y a toujours un chemin qui nous mène vers les sommets les plus fous, par tous les temps. On se frotte aux éléments(eau, air terre) et même si on rentre trempé, crotté, on s'en fout!!!. ces sont les mêmes bienfaits que le jardinage. En fait, c'est une chose très primitive que courir. L'oxygénation fait un bien fou. L'état d'esprit des coureurs est totalement différent, moins de compétition, ambiance bon enfant, le tout bien arrosé!!!
Comment ai-je fait pour courir sur route pendant tant d'années? même si nous faisions dejà beaucoup d'entrainement en forêt, sur chemin blanc, on en a couru des 10km, semi et marathon, à se faire si mal...
voili, voilà

p'tite question à Bouli: je cherche désespérément le rapport entre Freedent et tes actions Smecta...rassures moi, y'en a pas?

Tu peux dormir tranquille Angèle, il n'y a pas de Smecta dans mes Freedent
Tu peux continuer à mâcher de la gum!!!!!!!!
C'est juste que je suis assez fragile des intestins!!!!!!alors c'est le genre de cachton qui ne manque pas à la maison

Ah! angèle.... ça pour être arrosé, l'après trail est arrosé : ce n'est pas tintin et trooper, hard de la bisouse qui vont dire le contraire....

Et Francky, je crois savoir que Tintin et moi ne sommes pas les seuls adeptes de la HK cup... j'ai souvent croisé le verre avec Le Bourricotier (réalisateur, producteur, acteur, buveur) Eric (l'homme à la grande gouaille Jurasienne), Vince (l'homme aux p'tits sourires qui en disent long), Thiebaud (le jeun's qui n'en descend tant qu'il en peu).. etc..

je ne citais que ceux que je connais vraiment!!! les illustres, les patriarches du forum...... je m'entraine pour le bivouac...moi aussi ...

Je ne m'étais pas encore exprimé sur le sujet :
Je vais donc le faire à ma façon, en diaporama bien sûr :

Vendredi 18h, j'en ai fini de cette semaine qui ne restera pas dans les annales, l'impression de n'avoir pas été très utile, plutôt gardien d'adolescents peu courageux que prof de math ... Bref, fatigue, mal de tête, lassitude et j'en passe ...

Mais je descend avec Sylvie et Louisa sur Saint Claude pour cela :



et après 4h de "ballade" et échanges, 2h de discussion autour d'une bière et de retour à la maison silencieuse, un bon cassoulet du sud-ouest (mangé à même la casserole!), je m'enfile dans le lit douillet déjà chauffé par Céline et je m'endors heureux et apaisé ...

C'est entre autre pour cela que je cours :
(vive les endomorphines !)