Retour sur un week-end "Jojo'tesque" dans un massif pour moi jusque là inconnu, et qui au final m'en a mis plein les yeux.
Retour sur un week end dans le massif de la Chartreuse.Après un déjeuner ensoleillé parmi les mouches du "Bebert'land" de Lavans les Quingey (future terre d'accueil de la Jet Set monégasque) direction Chapareillant pour un accueil de notre Jojo national qui vient tout juste de se rafraîchir dans.... une fontaine !
Dîner sympa, beaucoup de déconnes, un peu de bière... mais pas trop. Un p'tit dodo et c'est parti mon Kiki !
06h30 : première ascension, 1700 m de dénivelé positif à l'assaut du Mont Granier à 1933 m d'altitude, j'essaie comme je le peux de suivre un Bébert qui tout au long de la journée sera stratosphérique, enchainant relance sur relance d'un pas léger (tout au jus d'bettraves le gars), bâtons en mains sans presque jamais s'en servir... et un jojo euphorique, heureux de nous faire découvrir ce massif fabuleux.
Arrivée au sommet en 2h30, il fait déjà très chaud et on puise salement dans nos réserves en eau (au total dans la journée nous aurons consommé chacun plus de 8 litres), les points d'eau se faisant très rare et pas toujours facile à trouver, la gestion est primordiale... au final un bon entraînement !
Le sommet est magique, une vue faramineuse sur Chambéry...
De 09h00 à 17h00 nous suivrons des crêtes escarpées, dentelées, ciselées... moi qui aime les sentiers techniques... on en a mangé pendant toute la journée, au point que le moindre sentier sans obstacle de quelques dizaines de mètres devient une bouffée d'oxygène, un repos musculaire.
Nous nous imposons des arrêts fréquents, on y bois goulument, on y avale sans compter des compotes, des pâtes de fruit, un morceau de sandwich, une banane écrasée bien trop mûre mais je m'en fous... j'ai faim !
Nous enchainons les cols, les paysages sont indescriptiblement beaux, nous sommes presque seul au milieu d'un monde féérique, quel pied d'enfer.
Nous franchirons même la "Cheminée du Paradis", qui restera pour Bébert et moi comme l'un des très "vertigineux" souvenirs de cette aventure.
Nous irons de crêtes en cols jusqu'au sommet de la Dent de Crolles où un vent furieux nous accueille au point que pour arriver au sommet il nous est obligatoire d'abaisser très sensiblement notre centre de gravité, une main rivée sur la casquette.
Et là....quels paysages, le grand Kif
!!!!!
En face de nous une vue impressionnante en 3D du massif de Beldonne, future destination de "L'échappée Belle", ouaouh !
Il est certain que dans quelques semaines il va falloir en avoir dans les jambes et dans la tête pour surmonter une telle épreuve, ça vous fout la Chair de Poule un massif pareil !
Tout en bas Grenoble nous attends, nous ne terminerons pas le trajet initialement prévu, je n'ai plus le force de courir, marcher est un calvaire, je retarde l'équipée. Nous redescendons par Chamechaude jusqu'à 'Le Sappey en Chartreuse". Je retrouve un brin de vivacité (certainement le retour à l'écurie) je cours à bout de force les 4 ou 5 derniers kilomètres pour éviter de retarder encore.."Nadeuge" nous attend depuis déjà longtemps sur la terrasse agréable de ce petit village accueillant. Les Perriers coulent à flot, les bulles nous pénètrent le corps et l'esprit... c'est un délice... un bonheur simple ... mais un putain de pied !
Nous ne savons combien de km nous avons parcouru, quel dénivelé nous avons avalé mais on s'en fout... nous avons aimé et c'est là l'essentiel !
Nous rejoindrons Loïc, notre hôte du soir. Quel super accueil, de la bonne bière autours de belles discussions montagneuses, une douche réparatrice, une couche qui ne l'était pas moins... je ne connaissais pas Loïc, un Doubien exilé bien dans sa vie, un chouette type !
Petit dîner au centre d'une ville sympathique, ici les nombreuses terrasses reposent, désaltèrent, restaurent, amusent le touriste et l'autochtone, nous en profitons allègrement.
Nous prenons la sage décision de ne pas effectuer, dimanche, l'étape 2 du "Jojo' tour' land". L'écrasante chaleur, la profonde fatigue, l'envie de faire une pause nautique auront eu raison de nos ardeurs.
Après un nuit réparatrice, un petit dèj qui ne le sera pas moins, en route pour une petite baignade dans une chouette petite base nautique du coin. Baignade, pause sandwich, Bébert et moins saluons sa douce "Nadeuge" et notre "Jojo" national pour ensemble regagner notre comté où nous attendra notre quotidien professionnel du lendemain.
Vivement la prochaine, super merci à Jojo pour ton organisation sans faille, à ton pote de Chapareillan pour le logis, à Loïc pour ton super accueil et à Nadeuge de nous avoir suivi, accompagné et surtout supporté !