27ème montée internationale du Poupet

Marina Dole, née au Poupet


« Cette année, j’ai une revanche à prendre. Je viens pour arriver en haut et faire un temps », explique-t-elle / Jean-Philippe Cavaillez

L’Arboisienne, très en vue cette saison, est intimement liée à la classique jurassienne

C’est un lien particulier, ténu, presque intangible qui relie Marine Dole à la Montée du Poupet. « C’est LA course jurassienne. C’est beau, c’est local, c’est relevé » énumère l’Arboisienne, dont la propre histoire est indissociable de l’épreuve salinoise. « J’ai une drôle d’histoire avec le Poupet », nous promet-elle d’emblée. Car la Jurassienne, informaticienne à la ville, est née à la course hos-stade dans la cité salinoise.

Pour tout comprendre, il faut rembobiner. Après avoir débuté par l’athlétisme, la jeune Marina décide, à 13 ans, de tout stopper : « A cet âge, on veut tout faire et rien faire à la fois. Mon père voulait que je fasse de la compétition. Moi non… »

En 1997, le décès de ce dernier agit alors comme un déclic et la jeune femme se remet alors à courir. En dilettante d’abord. « Mais une personne de mon entourage n’arrêtait de me dire de faire le Poupet. Elle insistait vraiment ! » Alors, en 2009, l’informaticienne finit par craquer. « Je l’ai appelé. Je me suis dit : pourquoi pas ? J’ai un peu de fond, je peux essayer. Je m’en souviens comme si c’était hier. Le 14 avril 2009 ». En un peu plus d’un mois, avec l’appui de son coach Jean-Luc Chapuis, elle doit se préparer à affronter la montée du Poupet, son tracé exigeant, ses 17,5 km et la terrible côte Guillaume. « Un juge de paix qui porte bien son nom », mais qu’elle dompte avec brio le 31 mai 2009. Une 128 e place au scratch en 1h23’04, 8 e féminine à basculer au sommet. Un coup d’essai, un coup de maître, peut-être un coup de folie aussi. « Le Poupet pour commencer, avec un peu de recul, je me dis que j’étais un peu inconsciente. Avec ces baskets, cette préparation. Je me dis : mais qu’est ce que t’as fait ? », rigole celle qui depuis a grossi les rangs de l’EJCA. Folie ou pas, cette expérience la convainc de poursuivre sa route sur les routes du Jura, de Genod à Mignovillard, en passant par Pont-de-Poitte ou Aiglepierre. Comme elle l’explique : « On se prend vite au jeu »…

De retour au pied du fort Saint-André en mai 2010, la 3 e féminine du challenge des courses hors-stade du Jura 2010 connaît une grande désillusion. « Je suis tombée au 7 e kilomètre. J’ai eu un gros malaise vers Saint-Thiebaud ». Une défaillance qu’elle n’a pas encore digérée. « Un échec personnel énorme car je m’étais beaucoup mieux préparé qu’en 2009 », regrette la trentenaire.

Avec le Poupet, c’est ce petit côté « Je t’aime, moi non plus » qui la motive plus que tout et qui a creusé un peu plus le lien qu’elle entretient avec la classique jurassienne. « Cette année, j’ai une revanche à prendre. Je viens pour arriver en haut et faire un temps correct. Je ne viens pas pour me promener. J’attends même ce dimanche avec impatience. » Impatience qui vire presque à l’obsession. « C’est entre lui et moi. Le Poupet, je l’aurai. C’est clair ». Très clair.


/ Photo Philippe Trias

27 e édition de la Montée internationale du Poupet dimanche 12 juin à 10 heures au départ de Salins-les-Bains.

Etape du championnat de France de montagne, championnats du Jura et de Franche-Comté de course de montagne.

Inscriptions

Date limite des inscriptions : mercredi 8 juin (par courrier), vendredi 10 juin (par internet).

Bulletin sur http://www.montee-poupet.eu à renvoyer à Montée du Poupet – Les Roussets – 39110 Salins-les-Bains.

Inscription par Internet sur Le-Sportif.com

Licence FFA, FFTRI, FSCF, FSGT et UFOLEP ou un certificat médical datant de moins d’un an avec la mention : « aptitude a la pratique de la course à pied et de l’athlétisme en compétition ». Pas d’inscription par téléphone.

Tarifs

14 euros ou 22 euros avec repas. En espèce ou par chèque à l’ordre de : Montée du Poupet

L’inscription sur place, le dimanche 12 juin entre 7 h 00 et 9 h 30 est majorée (25 euros sans repas)

Randonnée

Une randonnée non chronométrée de 10 kms pour rejoindre les coureurs dans les deux derniers kilomètres.

Inscription 10 euros avec tee shirt et ravitaillement. Forfait randonneur 20€euros (randonnée + repas midi).

Départ à 8h30 place des Salines.

Renseignements

Bulletin et renseignements sur http://www.montee-poupet.eu

Que la montagne est belle


Le départ de la 27 e édition de la Montée du Poupet sera donné dimanche à 10 heures à Salins / Archives Philippe Trias

Plusieurs titres seront en jeu dimanche dont le championnat de France de la montagne

Cette 27 e édition de la Montée du Poupet a un petit quelque chose en plus cette année. Il s’agit tout simplement d’une étape du championnat de France de montagne. Néanmoins, Paul Jeandot n’a pas remarqué d’engouement particulier. « Certains estiment que ce n’est pas une vraie course de montagne », explique l’organisateur, qui pourra tout de même compter sur Gilles Segris, fidèle du Poupet et spécialiste de la discipline.

Par ailleurs, le Poupet sera cette année le théâtre des championnats du Jura et de Franche-Comté de course de montagne. De quoi rajouter encore un peu de piment dans la course.

Les cadets comme les grands

C’est l’une des nouveautés de cette année. Paul Jeandot et son équipe proposent une course réservée aux cadets et cadettes (14 euros). Au départ d’Ivrey après le passage des premiers de la course des As (aux alentours de 10 h 45), les jeunes coureurs pourront parcourir 7,5 km pour finir par la Côte Guillaume, comme les seniors. Ne manquent plus que les courageux.

Où sont les masseurs ?

Ces dernières années, Paul Jeandot avait reçu l’aide, toujours très appréciée, d’étudiants en kinésithérapie qui massaient les arrivants, souvent fourbus et aux muscles fatigués.

Cette année, ils manqueront malheureusement à l’appel. « Ils ne peuvent pas venir. C’est une mauvaise nouvelle », concède l’organisateur qui évoque par ailleurs des dotations toujours plus nombreuses. Vins, comté, produits locaux à gogo pour les différents challenges ou tirages au sort.

Un départ tout neuf

L’an dernier, les coureurs s’étaient régalés sur le macadam de la côte Guillaume, fraîchement refait. Cette année, c’est le centre-ville de Salins-les-Bains qui a connu une réfection. Huit cents premiers mètres tout neufs pour un départ massif et sans doute rapide.

Trois anciens vainqueurs

Faveaux-El Madi-Nduwimana. Pour l’heure, trois anciens vainqueurs ont confirmé leur présence. Le Belge Thierry Faveaux avait gagné en 1999, le Marocain El Madi en 2008 et le Burundais Willy Nduwimana l’an passé. Chez les filles, aucune lauréate ne s’est encore déclarée.

Inscriptions : il est encore temps

À peine en retrait par rapport à l’année dernière, le nombre d’inscrits a dépassé les 800 unités. Il est encore temps de s’inscrire par internet ou sur place (le tarif est majoré).

Renseignement sur www.montee-poupet.eu

Un Mont, des merveilles


Willy Nduwimana est en lice pour réaliser le premier doublé depuis 1996 / Photo Philippe Trias

La classique jurassienne est de retour demain à Salins. Bataille garantie à tous les étages

La Pentecôte arrive et les images nous reviennent. Quelques rictus de douleur, des accolades, des poignées de mains, des applaudissements nourris, les bandas, une haie d’honneur au cours d’une arrivée très « Tour de France »… Et surtout, surtout, des visages épanouis, marqués par la satisfaction d’en avoir fini avec le Poupet, ses 17,5km, ses trois montées dont la terrible côte Guillaume, 2,8 kilomètres de souffrance, un « mur » de référence pour beaucoup de coureurs du département.

La crème de la course hors-stade dans le Jura est de retour ce dimanche à Salins-les-Bains et comme chaque année, les ambitieux se bousculent pour couper le ruban en vainqueur. Et les Africains en redemandent. Les Burundais de l’AS Rispoli Villeurbanne Willy Nduwimana, Audace Baguma et Richard Musarigije, qui composaient le podium l’an dernier, seront ainsi de retour. Willy tentera même de devenir le premier coureur depuis James Mendes en 1996, à gagner le Poupet deux années de suite. Les Burundais devront composer les autres Africains des hauts plateaux : les Kenyans Anthony Ndungu et Duncan Kipkurgat (Athletg Provence), l’Ethiopien Birahnu Mekonnen et surtout Gervais Hakizimana, vainqueur des 10 km de Lons en 2010. Le Rwandais, 33e des championnats du monde de cross en mars, n’a pas disputé la moindre course sur route cette saison mais peut se targuer d’une 6 e place au Marjevols-Mende, sorte de Poupet lozérien, l’été dernier. Avec lui, le record établi par Paripovic en 1994 n’a qu’a bien se tenir !

Et il ne faut surtout ne pas négliger El Yazid El Madi, épatant 4 e l’an dernier et particulièrement affûté cette saison.

Chez les féminines, un trio en impose. La bataille entre l’Ethiopienne Genet Adéké, la Marocaine Fatiha Benchetki (31’52 au 10km) et la championne de France de Marathon, la Roannaise Adeline Roche, est très appétissant. Les Américaines Erin Sims (vainqueur en 2008 et 2010) et Dawn Domaschk (3 e en 2008) auront un rôle d’arbitre.

Etape du championnat de France de course en montagne mais aussi support des championnats du Jura et de Franche-Comté, le Poupet sacrera également des coureurs locaux. En l’absence du malheureux Stéphane Choulet, blessé, Jean-Paul Bourgeois, du club organisateur, pourrait s’emparer du titre de meilleur jurassien. La lutte promet chez les dames entre l’expérimentée Sylvie Grandperrin (DAC) et Marine Dole (EJCA), qui a très envie d’effacer la déception de l’an dernier. Prise d’un malaise, l’Arboisienne avait dû renoncer. Finir serait déjà pour elle une formidable victoire, comme pour tous les anonymes qui auront vaincu, une fois ou plus, cette exigeante montée du Poupet. Un authentique morceau de bravoure.

PRATIQUE

27 e édition de la Montée internationale du Poupet dimanche 12 juin à Salins-les-Bains

Départ de la Rue de la République à dix heures.

Inscriptions possibles sur place jusqu’à 9h30 (25 euros)

Renseignements : www.montee-poupet.eu

> LES DOSSARDS À SUIVRE

Hommes

1. Willy Nduwimana (Burundi)

2. Audace Baguma (Burundi)

3. Richard Musarigije (Burundi)

4. El Yazid El Madi (Maroc)

12. Jean-Paul Bourgeois

15. Driss Slaoui

17. Gilles Segris

18. Mickaël Brandenbourg (Belgique)

19. John Mutaï Kipkorir (Kenya)

20. Birahnu Mekonnen (Ethiopie)

21. Anthony Ndungu (Kenya)

Dames

29. Sylvie Grandperrin

32. Marina Dole

33. Genet Adéké (Ethiopie)

34. Marie-Christine Prost

35. Adeline Roche

36. Céline Jeannier

37. Fatiha Benchetki (Maroc)